Plus active et dynamique
Au tout début, j’ai suivi une formation en psychanalyse. Ça me plaisait bien, mais y’avait un côté passif qui me dérangeait un peu.
Quand j’ai découvert l’hypnose, j’étais super contente. Mon rôle était plus actif : forcément, puisque c’était moi qui racontais des métaphores, qui guidais ma cliente dans son univers intérieur…
Mais… ma façon de la pratiquer rendait mes sujets un peu passifs.
Puis, je suis tombée sur… les techniques d’impact ! 
J’ai adoré. Vraiment. Non seulement ma cliente ET moi on est actives, dynamiques, mais en plus on s’amuse, c’est beaucoup plus fun.
Bon, d’abord, qu’est-ce qu’une technique d’impact ? C’est un objet, un dessin, un graphique ou un mouvement qu’on va utiliser pour rendre concret un concept abstrait. On transforme une simple explication en expérience multisensorielle 
. C’est issu de la thérapie d’impact (clique ici pour en savoir plus).
Filer la métaphore
Exemple : au lieu d’expliquer à Eric les dégâts du stress chronique, je vais lui donner un élastique à tendre entre ses deux doigts, aussi fort que l’est la tension à l’intérieur de lui. C’est visuel, kinesthésique, auditif (puisque je l’explique aussi).
Les techniques d’impact ont plein de fonctions différentes, ce qui fait qu’elles s’associent de plusieurs manières avec l’hypnose.
Dans cet exemple, je vais filer la métaphore en demandant à mon client ce qu’il va se passer s’il relâche l’élastique d’un coup, puis comment il peut le relâcher petit à petit, ce qui va se passer dans son corps s’il le fait comme ça… Et concrètement, dans son quotidien, comment il va le relâcher.
Tu vois qu’une technique d’impact, c’est une métaphore (d’ailleurs, en plus des objets, on retrouve aussi les visualisations, mais je vais pas t’en parler parce que si tu fais de l’hypnose, tu connais bien).
Hypnose OU Techniques d'impact ?
ET/OU ! 😁
Tu peux choisir de faire juste une technique d’impact, si ta cliente a du mal à visualiser, à entrer en hypnose, qu’elle en a pas envie… Un protocole de deuil peut très bien se faire en thérapie d’impact, notamment avec des chaises vides.
Mais j’avais surtout envie de te parler de comment tu peux associer les deux dans une même séance.
Induction
Ça peut te servir d’induction. Les techniques d’impact sont connues pour créer le déclic.
Exemple : Alexandra me raconte que c’est pas sa faute si elle se met en colère, c’est les autres qui sont chiants. Je fouille dans mon tiroir, je lui montre une télécommande (celle de ta clim, de ta télé, peu importe) : Ce que vous voulez dire, c’est que les autres ont votre télécommande, ils n’ont plus qu’à appuyer sur le bon bouton, et pouf, vous vous mettez en colère. Là, elle regarde fixement la télécommande, les yeux écarquillés, la transe a commencé. Je continue avec ma voix et mon langage hypnotiques : je me demande de quelle manière vous pourriez reprendre le pouvoir… sur vous-même… est-ce qu’une de vos mains a envie de se tendre vers la télécommande ? La droite ou la gauche… etc., tu vois ce que je veux dire !
Tu connais le principe de la rupture de pattern, en hypnose directe ? C’est un peu cette idée, tu vas créer un petit bug dans le cerveau de tes client·es, genre : “euh…” 🤔 ou “waoh”.
Tu fais aussi un recadrage, qui va amener d’un coup une nouvelle compréhension. Donc à toi d’attraper ce moment pour amener vraiment ta cliente en hypnose !
Milton Erickson a été une inspiration pour Ed Jacobs, le fondateur de la thérapie d’impact, notamment pour sa créativité et son côté “utilisationnel”, tsé, quand il propose à sa cliente de s’occuper de ses violettes 🌷 pour la sortir de sa dépression.
En plein dans la transe
J’utilise aussi les techniques d’impact pendant la transe.
Exemple : Charlotte m’a parlé d’évènements lourds à vivre, elle veut travailler dessus, mais une fois en transe, elle est déconnectée de ses émotions, pis tout va bien en fait, sauf que je sens bien que c’est pas vrai. Avec son accord, je lui dis que je vais mettre dans sa main ouverte de la pâte à modeler pour représenter sa souffrance, et elle m’arrêtera quand le poids dans sa main sera aussi lourd que le poids en elle (je te recommande la pâte à modeler faite maison ou la pas chère, plus denses que la marque qui sent bon). Je le fais. Elle sourit. J’en rajoute. Le sourire vacille. J’en rajoute. Le sourire commence à disparaître. “C’est ok pour continuer ?”, oui, alors j’en rajoute. Jusqu’à ce que ça reflète sa réalité. Ensuite, je continue ma séance d’hypnose, je lui suggère de lâcher la pâte à modeler petit à petit.
Si tu as appris à faire de l’hypnose en étant surtout pas directif·ve, la thérapie d’impact va te bousculer !
Suggestion post-hypnotique
Tu peux aussi te servir d’une technique d’impact pour renforcer une suggestion post-hypnotique.
Exemple : J’ai fait une séance d’hypnose à Mélanie sur la procrastination. A la fin, je lui raconte que si on a un dé 🎲 dans les mains et qu’on ne le lance pas, on fera toujours 0. Alors que si on le lance, on fera au moins 1. Quand elle rouvre les yeux, je lui tends un dé et lui demande de le garder (oui faut être généreuse en thérapie d’impact !).
Autre chose ?
Tu peux combiner les deux à ta manière ! Alterner une séance hypnose, une séance impact ; faire une technique d’impact en fin de séance, sans rapport, pour créer de la confusion et une amnésie sur la séance d’hypnose ; faire une technique d’impact en début de séance, en discuter, puis amener en hypnose…
C’est toi qui vois !
Apprendre plein de techniques d'impact
Je t’en ai donné quelques unes dans cet article.
Tu en veux plus ? Et si tu regardais mon webinaire Poubelle la culpabilité ! ? La culpabilité, c’est un thème qui revient souvent en séance, de manière directe ou indirecte et tu trouves pas forcément de formations pour apprendre à travailler dessus. En combinant les techniques d’impact à l’hypnose, tu augmentes ton efficacité et tu rajoutes du fun. Inscris-toi au webinaire en cliquant ici.